"Je me demandais l'autre jour ce qu'était véritablement que l'amour ; et une réponse est venue spontanément :
l'amour véritable est attention.
Aimer quelqu'un ou quelque chose c'est lui prêter attention, complètement, absolument. Alors dans l'espace de l'attention, ce qui est là est vraiment vu, accueilli.
Mais cette attention exige que je disparaisse en tant que spectateur attentif, que je sois vide, ouvert.
Seule cette ouverture totale - sans "je" - est capable
d'amour car seule elle est capable
de cet accueil absolu de tout.
L'attention à partir du vide est don de soi, puisque le "je" cède la place devant l'arrivée de ce qui est là, juste là.
Et dans cette attention, une allégresse, un frémissement surgit aussi qui est la joie de l'être. L'ouverture totale à ce qui est là n'est pas seulement la plus haute forme de connaissance spirituelle, c'est aussi un tressaillement du cœur, un ébranlement de l'affect qui est précisément l'amour.
La vision nue de la vacuité est une union d'amour
avec ce qui est.
Union avec l'autre homme ou femme, mais aussi avec l'animal, l'arbre et la pierre. Tout ce qui est accueilli dans l'attention vraie touche la corde de l'amour, et la fait vibrer.
L'attention vide est un espace d'amour.
Simone Weil aussi le disait :
" Ce regard est d'abord un regard attentif, où l'âme se vide de tout contenu propre pour recevoir en elle-même l'être qu'elle regarde tel qu'il est, dans toute sa vérité. Seul en est capable celui qui est capable d'attention."
et :
"Ce n'est pas seulement l'amour de Dieu qui a pour substance l'attention. L'amour du prochain dont nous savons que c'est le même amour, est fait de la même substance."
« C’est une attention intense, pure, sans mobile, gratuite, généreuse. Et cette attention est amour. »
José Leroy
http://eveilphilosophie.canalblog.com/
"Attention !
L'attention est divagante et captatrice.
Elle se déplace sans cesse d'objet de perception en objet de perception; elle est relative.
Quand l'attention se tourne sur elle même et devient l'objet
même de son appréhension,
elle se défocalise et se trouve libre de toute perception
objective bien que les incluant.
Elle "s'aperceptualise", se "dé-assujettit" et se dissout
dans son substrat de conscience.
Conscience pure, ni objective ni subjective.
Conscience matricielle.
Conscience latente se reconnaissant seule Source,
origine et fin.
En-soi libre de tout concept et définition.
Charles Coutarel
http://www.charlescoutarel.org/page038dw.htm
"C’est la fin de la souffrance,
parce que toute la souffrance provient en fait...
de la voix dans la tête.
Elle vous dit quelque chose et vous , vous y croyez."
Eckhart Tolle
Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?
Ramana