"Parfois, nous parlons de la Présence comme si nous en avions le choix. Pourtant, rien n’existe en dehors de celle-ci. Elle n’a pas d’extériorité. Elle n’a pas d’autre alternative. La Présence est en nous, elle est forcément là où nous nous trouvons.
En fait, nous l’esquivons en nous rapportant au seul “concept” de Présence. Sans cela, nous serions comblés du pur Éclat qui illumine l’instant."
Denis Marie
"Ne pas attendre est un grand art.
Quand vous ne vivez plus dans l'attente, vous vivez dans une nouvelle dimension. Vous êtes libre. Votre mental est libre. Votre corps est libre.
Comprendre intellectuellement que nous ne sommes pas une entité psychophysique tendue vers le devenir est une première étape nécessaire, mais cette compréhension n'est pas suffisante.
Le fait que nous ne sommes pas le corps doit devenir une expérience réelle qui pénètre et libère nos muscles, nos organes internes et même nos cellules.
Une compréhension intellectuelle qui correspond à une re-connaissance subite et fugace de notre vraie nature nous apporte déjà un éclair de joie pure, mais lorsque nous avons pleine connaissance que nous ne sommes pas le corps, nous sommes cette joie.
Comment puis-je percevoir sensoriellement que je ne suis pas le corps ?
Nous éprouvons tous des moments de bonheur qui s'accompagnent d'une perception d'expansion et de relaxation. Avant cette perception corporelle, nous nous trouvions dans une expérience intemporelle, une joie sans cause et sans mélange, dont la sensation physique n'est que le contre-coup ultérieur. Cette joie se perçoit elle-même.
A ce moment nous n'étions pas un corps limité dans l'espace, nous n'étions pas une personne. Nous nous connaissions nous-même dans l'immédiateté de l'instant. Nous connaissons tous une félicité sans cause.
Quand nous explorons en profondeur ce que nous appelons notre corps, nous découvrons que sa substance même est cette joie. Alors nous n'avons plus le besoin, ni le goût , ni même la possibilité de chercher le bonheur dans les objets extérieurs.
Comment accomplir cette exploration en profondeur ?
Ne refusez pas les sensations corporelles et les émotions qui se présentent à vous. Laissez-les s'épanouir complètement dans votre vigilance sans but, sans aucune interférence de la volonté. Progressivement, l'énergie potentielle emprisonnée dans les tensions musculaires se libère, le dynamisme de la structure psychosomatique s'épuise, et le retour vers la stabilité fondamentale s'effectue.
Cette purification de la sensation corporelle est un grand art. elle recquiert patience, détermination et courage. Elle se traduit au niveau de la sensation par une expansion graduelle du corps dans l'espace environnant et une pénétration concomitante de la structure somatique par cet espace.
Cet espace n'est pas vécu comme une simple absence d'objet. Quand l'attention se libère des perceptions qui la fascinaient, elle se découvre elle-même comme cet espace auto-lumineux qui est la véritable substance corporelle. A ce moment la dualité entre le corps et cet espace s'abolit. Le corps s'est dilaté à la mesure de l'univers et contient en son sein toutes les choses tangibles et intangibles. Rien ne lui est extérieur.
Nous avons tous ce corps de joie, ce corps d'éveil, ce corps d'accueil universel.
Nous sommes tous complets, sans aucune pièce manquante.
Explorez seulement votre royaume et prenez-en possession sciemment.
Ne vivez plus dans cette hutte misérable qu'est un corps limité."
Francis Lucille.
"Remarque dans la pratique lorsque tu juges ou critiques quelqu'un ou quelque chose.
Par exemple, au rayon de l'épicerie, tu es impatient et penses que la personne devant toi est mal organisée et impolie.
Rapidement, renverse ton jugement et demande-toi :
" Est-ce que cela est vrai aussi pour moi ?
Suis-je impoli ?
Suis-je parfois impoli ?
Envers les autres, ou envers moi-même ?
Impoli en moi-même lorsque je pense que les autres sont impolis ? "
Cet exercice amène ton attention en dehors de " l'autre " et la place sur toi-même. Le pardon en résulte naturellement.
Placer la responsabilité ou le jugement sur quelqu'un d'autre t'ôte tout pouvoir de changer ton expérience ; accepter la responsabilité de tes croyances et de tes jugements te l'accorde.
Souviens-toi : au-delà de l'apparence de celui que tu regardes, il s'agit toujours de Dieu camouflé, debout devant toi, pour que tu puisses te connaître.
Renverser ses jugements permet le pardon total.
Le pardon mène à la conscience de soi et rétablit l'intégrité personnelle."
BYRON KATIE
Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?
Ramana