"Voyez-vous qu’il n’y a pas de limite, de durée, de contour à cet instant?
Voyez-vous qu’il n’y a pas non plus d’intérieur et d’extérieur, de profondeur de champ à cet instant ?
Cet instant est toujours et éternellement cet instant.
Où que vous alliez est toujours cet instant.
Ici, maintenant.
Il n’y a toujours que cet instant.
Alors goûtez, goûtez pleinement cet instant, quelle que soit la forme qu’il peut prendre.
Embrassez pleinement la sensation, toute sensation qui se présente.
Et voyez que lorsqu’elle est totalement embrassée, vécue, chérie alors un basculement au-delà des sens se produit et le Silence « vous » saisit.
Un silence nourrissant, un silence bienfaisant, un Silence apaisant, un Silence amoureux… en Soi.
Ce Silence est le Soi, avant toute forme.
Ce Silence est ce que nous sommes.
Gratitude."
Marion
« Le mental ne voit que de manière relative : vous n’appréhendez le rouge que par référence au vert, vous ne trouvez l’eau chaude qu’en fonction de la température de votre corps, etc.
Mais ce qui est au-delà du positif et du négatif, au-delà des contraires, ne peut jamais être approché par le mental.
La tranquillité mentale, la sensibilité corporelle sont un reflet direct de la véritable tranquillité.
Dans une action sans conditionnement, le corps et l’esprit sentent ce reflet comme facilité et ouverture. Le fonctionnement harmonieux de la structure corps-psychisme comme outil, comme fonction, est le meilleur terrain pour refléter ce qui est au-delà du corps et du mental. »
Eric Baret
"Mais que peut faire un être humain ?
Que pouvons-nous faire, vous et moi, pour créer une société complètement différente ?
Nous nous posons là une question très sérieuse : est-il possible de faire quoi que ce soit ?
Que peut-on faire ?…
Quelqu’un pourrait-il nous le dire ?
De soi-disant guides spirituels – qui sont censés comprendre ces choses mieux que nous – nous l’ont dit en essayant de nous déformer, de nous mouler selon certains modèles, et cela ne nous a pas menés loin ; des savants nous l’ont dit en termes érudits et cela ne nous a pas conduits plus loin.
On nous a affirmé que tous les sentiers mènent à la vérité : l’un a son sentier en tant qu’Hindou, l’autre a le sien en tant que Chrétien, un autre encore est Musulman, et ils se rencontrent tous à la même porte – ce qui est, si vous y pensez, évidemment absurde.
La Vérité n’a pas de sentier, et c’est cela sa beauté : elle est vivante.
Une chose morte peut avoir un sentier menant à elle, car elle est statique. Mais lorsque vous voyez que la vérité est vivante, mouvante, qu’elle n’a pas de lieu où se reposer, qu’aucun temple, aucune mosquée ou église, qu’aucune religion, qu’aucun maître ou philosophe, bref que rien ne peut vous y conduire – alors vous verrez aussi que cette chose vivante est ce que vous êtes en toute réalité : elle est votre colère, votre brutalité, votre violence, votre désespoir. Elle est l’agonie et la douleur que vous vivez.
La vérité est en la compréhension de tout cela, vous ne pouvez le comprendre qu’en sachant le voir dans votre vie.
Il est impossible de le voir à travers une idéologie, à travers un écran de mots, à travers l’espoir et la peur.
Nous voyons donc que nous ne pouvons dépendre de personne. Il n’existe pas de guide, pas d’instructeur, pas d’autorité.
Il n’y a que nous et nos rapports avec les autres et avec le monde. Il n’y a pas autre chose.
Lorsque l’on s’en rend compte, on peut tomber dans un désespoir qui engendre du cynisme ou de l’amertume, ou, nous trouvant en présence du fait que nous et nul autre sommes responsables de nos pensées, de nos sentiments, et de nos actes, nous cessons de nous prendre en pitié."
Jiddu Krishnamurti
(extrait de "se libérer du connu")
https://www.facebook.com/divinepagaille/
Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?
Ramana