«Au commencement était mon cancer ... un lymphome qui a fleuri dans ma poitrine, un peu comme le nénuphar de Chloé dans l'Écume des jours, germant et prospérant dans tous mes ganglions lymphatiques. Des "tu-meurs" multiples et d'une croissance exponentielle, il ne me restait que 6 mois à vivre si je n'étais pas traitée.
Or ce cancer que l'on m'a présenté comme un ennemi à combattre, je l'ai immédiatement adopté, et j'ai entrepris de l'apprivoiser, refusant que mon corps devienne un champ de bataille.

Parle-moi mon cancer, qu'as-tu à me dire que je n'ai pas su entendre et que tu exprimes de façon aussi tonitruante, à ta façon, sous forme de cellules proliférantes ?

Je m'arrête, je t'écoute, promis je ne bougerai pas, je ne fuirai pas, je suis à toi.

Parle moi.

Et peu à peu, loin de la violence des hôpitaux où je me rendais pour recevoir la chimiothérapie, dans la solitude et le recueillement, devant un feu de cheminée que je ravivais inlassablement, je suis descendue à l'intérieur de moi-même, à l'écart du monde qui isole les malades, et la conversation silencieuse a commencé. J'ai rencontré mes cellules d'abord, chacune à sa tâche se détournant furtivement vers moi pour me saluer, puis l'énergie qui les relie toutes, la cause première, le principe qui les anime, je me suis unie à ce principe avant de remonter la chaîne subtile qui mène à la conscience.

La conscience d'être je l'ai trouvée au plus intime de mon corps, grâce à la maladie qui a été mon guide, mon inspiration, j'ai suivi en confiance son invitation à dépasser la peur conditionnée qu'elle inspire, j'ai refusé les injonctions à combattre et j'ai suivi le chemin inverse qui m'était proposé :

l'abandon calme et confiant.

Une grande paix m'y attendait.
J'ai guéri.»

Léa Heurtefeu‎

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"Voilà, en particulier pour le week-end, une méditation que vous pouvez faire en position couchée dans votre lit! Vous pouvez aussi la faire assis sur une chaise.

 Les yeux fermés, laissez aller les pensées et prenez conscience des sensations dans le corps. Sentez les points de pression là où le corps est en appui sur le lit ou le fauteuil, ou là où une partie du corps est en appui sur une autre. Essayez d'être conscient de plusieurs points simultanément, soyez pleinement conscient d'eux.

Maintenant, sans former l'image mentale du corps que la pensée est si prompte à dessiner, explorez la relation entre les sensations corporelles dont vous êtes conscient. Découvrez-les telles qu’elles sont; Y a t-il quelque chose qui suggère la forme du corps humain?

Après quelques minutes, voyez si vous pouvez ajouter la conscience du son. Quelque chose de stable, comme une horloge ou le bourdonnement du réfrigérateur est particulièrement bon pour cela, mais tout son fera l’affaire. Quelle est la relation spatiale du son et des sensations du corps?

Qu'est-ce qui est conscient de tout cela?

Tout en faisant cela, laissez la pensée tranquille. Si vous restez pleinement conscient des sensations corporelles et du son, cette méditation risque d’être très intéressante."

Paul

http://du-tout-et-du-rien.blogspot.com/2012/06/meditation-pour-week-end-paresseux.html

"Ton attention doit basculer de la position du « je » personnel à celle du témoin sans mélange, celui qui observe spontanément le jeu du monde manifesté. Quand tu parviens à la place du témoin sans mélange, tu te trouves déjà dans un lieu qui embaume la beauté, la lumière et la joie. Mais au stade ultime, cet état d'êtreté sera reconnu comme étant lui-même phénoménal. Il est perceptible par et à l'intérieur de l'Immuable. Mais l'Immuable n'est pas une chose, ce n'est pas un objet.

Soit ce n'est pas une chose, soit c'est l'unique chose — selon ce qui te conviendra le mieux.

Et de quoi parlons-nous ?

De toi, de nous, je, Cela, le Soi, l'Être Suprême, l'Absolu ;

en fait, Toi sans « toi », la « personne » historique et hystérique."

Mooji