Denis Marie: "Stopper notre “fugue” illusoire. "

"Si nous continuons d’être dans l’illusion, ce n’est pas dû à une incapacité de notre part.

C’est parce que nous ne souhaitons pas son arrêt.

Nous voulons encore jouer notre jeu.

Notre condition naturelle est libre de tout jeu. Ce n’est pas quelque chose qu’il nous faut obtenir ni développer. En nous, la Source demeure la source. La nudité demeure entière et présente sous nos vêtements. Derrière nos pensées et nos projections l’esprit demeure libre et immaculé, tel un miroir qui porte des reflets."

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"Nous avons l’idée que nos pensées ont une vie propre, que nous ne pouvons rien y faire. Pensant ainsi, c’est encore une pensée qui observe l’ensemble des pensées.

Nous n’avons pas changé de référentiel. Nous ne sommes pas passés du monde des réflexions, qui apparaissent sur l’eau, à l’eau elle-même. Cependant, toutes ces pensées qui nous traversent n’ont qu’une existence éphémère. Elles fusent. Elle ne zèbrent que furtivement l’espace de notre conscience.

Pouvons-nous prendre recul dans cette “Ouverture”, dans ce “Ciel” où elles surgissent et disparaissent ?

En fait, nous sommes ce Ciel.

Nous sommes l’espace qui les accueille. Nous sommes la clarté initiale et continue, source de toute pensée. Nous sommes l’eau des reflets.
Cela n’est pas à “penser”, mais à vivre, à ressentir, à être… “Ce qui reste !”

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"L’un des points essentiels pour contempler c’est vraiment d’arriver “ici”, c’est d’être d’accord pour être là dans cet instant. D’ordinaire nous ne sommes qu’en partie “ici”. Nous préférons nous distraire dans nos idées.

Lorsque nous laissons l’histoire et le personnage qui nous occupe, nous sommes ici, au milieu du maintenant. Nous y sommes sans effort, sans tension, sans maintien particulier. Contempler, c’est rejoindre la Présence initiale, ce n’est pas créer un état spécial, une présence fabriquée.

En laissant nos préoccupations mentales nous rejoignons l’immense réalité. Nous redécouvrons la richesse et la perfection de l’évidence que nous avions oubliée."

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"Tant que nous sommes à lutter, à nous contraindre, à nous maintenir, c’est que nous n’avons pas “capitulé”.

C’est que nous n’avons pas décidé de stopper notre “fugue” illusoire.

La Vérité est une évidence.

Nous ne pouvons lui échapper ou la louper ?

Fatalement, nous sommes ici, dans l’unique instant, et ce n’est pas négociable.

S’il existe un ailleurs, une alternative, une autre vérité, c’est seulement dans nos idées.
Nous devrions sortir du discours pour Voir, pour constater de nos yeux ce qui est là, simple, présent, qui nous entoure. Ici, il n’y a que ce qui est tangible.

Tout le reste n’est qu’imagination !"

Denis Marie

http://mystiqueordinaire.presencevive.fr/