"Et vous vous sentirez terre après avoir encore respiré l'air du temps. Vous en aurez l'amer en bouche et la pierre au cœur. Une terre sans eau qui s'effrite à tous les vents, qui craquelle de toute part et se désagrège en poussière à force de labours et de retournements; vous vous sentirez lourd de toute cette croûte desséchée. Vous vous sentirez obscur de toutes les mémoires de l'humanité. Il y aura ce temps où il faudra boire votre aridité jusqu'au fond de votre oubli dans ce personnage riquiqui.
Vous vous sentirez désert et diablement incarné. Vous vous vivrez dense et compacté, incapable de la moindre aisance, comme figé d'hiver. Alourdi de tant d'histoires que vous ne pourrez plus danser. Une terre de douleur, toute ankylosée. Une terre sans couleur, marron glacé.
Parce que c'est là, dans les profondeurs abyssales de toutes
nos émotions/pensées viscéralement enkystées de peurs, que
la Lumière vient se respirer afin d'éclairer la sombre masse
ignorante de ce qu'Elle Est.
Elle vient se fouiller dans son épaisse torpeur pour en extraire la saveur de son incommensurable bonheur. Elle vient prendre racine dans des profondeurs insoupçonnées d'une effroyable laideur afin d'en extraire son inexprimable beauté.
Ce ne sera pas un régression, ce sera une avancée.
Ce ne sera pas une chute, se sera une descente jusqu'au tréfonds de vos sombres archives. Le mouvement de vie, pour ce dépouillement, aura été ralenti, voire immobilisé. Là, dans cette lourdeur monolithique, la Lumière vivifiante que vous aviez respiré dans l'air bleu pur au sommet des montagnes, en plein été, viendra s'engouffrer et se souffler de sérénité.
C'est par les failles de votre terre retournée jusqu'aux entrailles, bouche ouverte sur l'éternité, qu'Elle viendra aspirer toute la noirceur de ces formes-pensées issues de nos plus terribles peurs et de notre furieuse avidité, opacité poisseuse voilant la vision de la vérité. Aucune ombre ne sera épargnée, son faisceau de lumière viendra balayer tous les recoins de l'être statufié dans son âcreté. Passant par toutes les fêlures de ce cœur brisé, Elle en fera un âtre éclairé.
De là Elle viendra se déployer dans tous les replis de cette croûte fracturée, toute vibrante de prières, toute ruisselante d'eau claire, pour se faire
Terre de Lumière."
Domiji
"Lorsque l’on prend le temps d’investiguer la nature d’un certain nombre de concepts, à partir non pas des concepts déjà existants mais de l’expérience directe et dans l’évidence de l’instant présent, un changement radical de perspective est susceptible de se produire.
Si je ne fais pas référence à mes savoirs de seconde main, il est évident que ce que j’appelle le monde et qui semble apparaître À un moi (corps-mental) séparé, apparaît en réalité EN moi.
En retournant la flèche de l’attention à 180 degrés vers cela qui perçoit, comme dans la pratique de Douglas Harding de la Vision sans tête, nous découvrons non pas comme nous l’imaginions une tête et deux petits yeux, une personne séparée à l’origine de la perception, mais un grand espace sans forme, sans couleurs, sans âge, sans identité, un vide conscient et transparent. Ce vide nous ne pouvons pas le voir bien sûr comme nous verrions une forme, puisque c'est ce à partir de quoi tout est perçu, mais nous pouvons le pressentir, et nous pouvons en avoir soudain l’intime conviction.
Ce vide est bien sûr immédiatement empli des couleurs du monde.
Dans l’évidence de l’instant présent et de l’expérience directe, je ne suis donc pas un corps mental, une chose parmi les choses, une chose à distance des autres choses.
Pour les autres j’apparais certes comme un corps mental parmi d’autres corps-mental, une personne avec un nom, une chose parmi les choses. Pour les autres j’apparais comme un objet dans le monde, un objet à distance des autres objets.
Mais pour moi-même je suis une non chose, une ouverture infinie. Je ne suis rien de perceptible ou de concevable. Pour moi-même je suis à la fois nulle part et partout.
De mon point de vue subjectif et ultime, dans l’expérience
directe, je suis une non chose contenant toutes les
choses.
Je contiens le monde.
Le monde apparaît dans l’espace au-dessus des épaules.
Quel changement de perspective !
Un changement de paradigme !
Ce que je suis ne peut pas se situer quelque part ! Je suis ici, mais cet ici est à la fois partout et nulle part.
Comme on avait coutume de le dire dans l’Antiquité, « Dieu est un cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part. »
Cela ne vaut-il pas pour moi-même dans mon expérience la plus intime de moi-même ?
Ce que je suis ne fait pas partie du monde des objets, de ce que je peux percevoir. Puisque je suis Cela à partir de quoi tout est perçu.
Tout apparaît en moi qui ne peut être perçu !
C’est la première étape vers l’éveil à notre vraie nature.
Mais comme nous sommes guidés ici par le désir absolu de nous connaître vraiment, allons plus loin dans l’investigation directe.
Est-ce que les couleurs et les apparents objets perçus sont à une certaine distance de cet espace sans forme et sans âge qui se révèle lorsque vous pointez vers la source de ce qui en vous perçoit ?
Y a-t-il dans l’expérience directe une quelconque frontière
entre l’intérieur et l’extérieur, le monde et vous, les
couleurs et l’espace transparent ?
En réalité, si vous êtes vraiment attentif, les couleurs du monde et les perceptions apparaissent à 0 cm de distance de vous-même. Vous ne pouvez pas trouver une limite entre l’espace vide au-dessus des épaules et les perceptions.
Ainsi, vous ne pouvez pas trouver de séparation entre l’écran et les images du film.
Et, même s’il semble du point de vue du spectateur, identifié au personnages dans le film, que les personnages se meuvent, se rapprochent ou s’éloignent dans le film, en réalité du point de voir de l’écran transparent, tous les pixels de couleurs du décor et des personnages du film apparaissent à très exactement 0 cm de l’écran, qui lui demeure immuable.
Toute image du film se confond avec l’écran. Il n’y a aucune distance entre l’écran et le film.
Et, de même, il n’y a aucune distance entre vous et le monde. Si vous êtes vraiment attentif vous réalisez que le monde apparaît comme un reflet en deux dimensions sur la surface d’un miroir. Et vous êtes le miroir du monde.
Nulle distance, nulle limite, nulle séparation
entre le reflet et le miroir.
Cette découverte peut évidemment être réalisée à partir des perceptions des 5 sens ainsi que de la pensée.
Cette découverte de l’unité est si bouleversante qu’elle est de nature à vous émerveiller. Elle est susceptible de provoquer des larmes de joie, d’une joie si pure qu’elle transfigure de façon définitive ce que vous appeliez "votre" vie.
Elle est de nature à provoquer un rehaussement des commissures des lèvres et des pommettes, un sourire si doux parce qu’il est sans cause. Ce sourire là provient de l’évidence que rien ne peut être ajouté ou amélioré dans l’instant à ce
que vous vivez et que tout a toujours été absolument
parfait tel que c’est.
Cette réalisation provoque en outre un relâchement immédiat du système nerveux, neuronal et musculaire.
Pour affirmer que je suis un corps-mental apparaissant dans le monde cela il faut être diablement inattentif et distrait. C'est le cas de l’immense majorité des 7 milliards des personnes peuplant cette terre.
Mais, si par la grâce d’une interrogation sincère et soutenue, la question « où suis-je », « qui suis-je » ou « que suis-je » se pose, que j’ai le courage de tourner la flèche de l’attention à 180 degrés vers sa propre origine et, que je laisse le mental refluer en sa propre source, alors je découvre que je suis l’inconcevable merveille des merveilles.
Le monde n’apparaît plus À moi
mais EN moi et EN TANT QUE moi.
Je suis passé de la croyance d’être quelqu’un à l’évidence de n’être rien et tout à la fois.
Je suis le sans forme prenant la forme de tout ceci.
Tu es Cela comme nous le disait déjà la Chāndogya Upanishad (VI.8.7) : "Tat tvam asi ".
Nisargadatta Maharaj disait :
« Lorsque je vois que je ne suis rien, c’est la sagesse,
lorsque je vois que je suis tout c’est l’amour.
Entre les deux ma vie s’écoule. »
Dan
http://eclore-en-conscience.blogspot.fr/
"Plus on est à l'écoute de nos émotions , plus on est à l'écoute de ce qu'il se passe en nous , plus on se rend compte on peut vraiment sentir si on est connecté à nous même ou si on est déconnecté ;
Et toutes les émotions nous permettent ; sentiments d'isolements , de solitude ; vous permets de choisir à nouveau;
Quand vous vous rendez compte que vous vous sentez seul à nouveau et que vous n'aimez pas du tout cette expérience , et pourtant ça peut faire 20 ans que ça se répète , et bien il y a la possibilité d'arrêter de raconter l'histoire à propos de votre solitude , c'est à dire d'arrêter pendant juste un instant et être juste là et puis dans ce moment ; ce dont vous vous rendez compte c'est que là il n'y a pas de solitude ...
La solitude elle n'existe que quand vous écoutez les pensées qui se racontent à propos d' une expérience physique , c'est à dire que peut être le corps est seul dans la maison ;
Mais le corps seul dans la maison ne veut pas dire solitude , ne veut pas dire malheur , ne veut pas dire problèmes , ne veut rien dire du tout en fait .
Ça veut juste dire que dans l'instant c'est la situation telle qu elle est.
Et la souffrance , c'est toutes les histoires qui vont se
raconter dans votre tête et que vous allez croire ... et c'est
toute la signification que vous allez donner aux événements qui est souffrance ... c est pas les événements eux mêmes .
Et donc plus vous revenez à cet instant et vous arrêtez de
croire les pensées , et vous revenez simplement dans ce
moment et plus vous vous rendrez compte que vous avez
déjà tout .
Vous avez déjà tout ce que vous cherchez .
Tout ce que vous avez toujours voulu dans votre vie , que se soit l'abondance , une relation , que se soit l'amour , que se soit la liberté , c'est déjà ce que vous êtes ...
Ça n'a jamais été séparé de vous !
Il n' y a rien dans l'expérience qui n' a été séparé de la source !
Tout est une expression de la Source ...
Tout est une expression de l'absolu qu'on est ...
Tout est une expression de l'invisible ,
de ce sans forme que nous sommes ...
Et dans cette reconnaissance , votre vie change complètement , parce que vous voyez que vous n'avez pas à changer les situations , vous n'avez pas à changer les autres pour être heureux , vous avez juste à vous reconnecter à vous même .
Ça c'est la chose la plus puissante qui soit ,
parce que y' a nulle part où aller ...
Ce qui semble être le monde extérieur , est le reflet de tout ce qu'il se passe en moi..."
Armelle Six
https://www.facebook.com/jefumejeboisjemeveil/?ref=py_c
Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?
Ramana