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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:26
Humour du jour: "Joyeux Noël ."
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:18

 

"Le passé est une interprétation. L’avenir est une illusion.

Le monde ne passe pas à travers le temps comme s’il était une ligne droite allant du passé à l’avenir.

Non, le temps progresse à travers nous, en nous, en spirales sans fin.

L’éternité ne signifie pas le temps infini mais simplement l’absence de temps.

Si tu veux faire l’expérience de l’illumination éternelle, ignore le passé et l’avenir, concentre ton esprit et reste dans le moment présent."

 

Shams de Tabriz

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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:17

 

"La naissance de Jésus symbolise - pour moi en tout cas - la naissance possible d'une Présence.

Non pas dans le passé, mais maintenant.

Non pas dans je ne sais quel ciel, mais ici au coeur de ma conscience.

Cette Présence est le nom que je donne au Mystère infiniment plus vaste que l'individu auquel je m'identifie d'habitude.

Elle est beaucoup plus vaste, plus aimante, plus apaisée, plus centrale que mon individualité limitée, troublée et périphérique.

La naissance du Christ m'invite à naitre à nouveau.

 Jésus l'exprime ainsi : Nous sommes nés une fois par la chair, nous pouvons naitre une seconde fois par l'Esprit de Dieu.

On lit dans l'Evangile de Jean (3-21):

"Jésus répondit à Nicodème : «En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le royaume de Dieu.»
Nicodème lui dit: «Comment un homme peut-il naître quand il est vieux? Peut-il une seconde fois entrer dans le ventre de sa mère et naître?» 

Jésus répondit: «En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de parents humains est humain et ce qui est né de l'Esprit est Esprit.
Ne t'étonne pas que je t'aie dit: 'Il faut que vous naissiez de nouveau.' 

Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit, mais tu ne sais pas d'où il vient, ni où il va. C'est aussi le cas de toute personne qui est née de l'Esprit.»

 Naître à nouveau, c'est s'éveiller à la Présence.

 Il s'agit là d'une expérience absolument certaine, non d'une croyance ou d'une simple espérance, mais d'un retournement absolu de la conscience en son propre sein.

 C'est comme s'éveiller d'un long sommeil : un moment avant vous dormiez, maintenant vous veillez d'une veille infinie.

 Plus qu'une naissance peut-être, c'est davantage une re-co-naissance, une redécouverte de notre propre essence oubliée.

 La joie de Noël qui se manifeste parfois de façon maladroite dans les cadeaux ou la consommation éffrénée exprime inconsciemment ce tressaillement profond de l'âme devant cette promesse d'une autre naissance.

  Chez Angélus Silésius on lit ceci :

 

 « Le christ serait-il né mille fois à Bethléem,

s'il ne naît pas en toi,

 c'est en vain qu'il est né. »

 

« Il faut qu'en toi Dieu naisse.

 Christ serait-il né mille fois à Bethléem,

 s'il n'est pas né en toi,

 tu restes mort à jamais. »

 

   En langage plus laïque, cela donne :

 "Inutile de simplement croire aux promesses des religions ou des spiritualités.

 Éveille-toi à la Présence, maintenant. 

 Expérimente l'ouverture infinie de la conscience pure.

 Sinon, tu restes mort à jamais."

 

José Leroy

 

http://eveilphilosophie.canalblog.com/

José Leroy: "Re-co-naissance."
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:14
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 10:04

 

"Il y a environ un an une personne qui lisait ce blog était atteinte d'une grave maladie. Comme elle se sentait sur le grand départ elle attendait beaucoup de la lecture des articles que je pouvais poster. Il se trouvait qu'à cette période j'écrivais peu et de temps en temps je postais d'anciens articles.

Elle m'envoya donc un message pressant, afin que je transmettre autre chose qui puisse l'aider à réaliser le Soi avant de mourir.

Mais ce n'est pas ainsi que ça se passe. Attendre le prochain article, la vidéo suivante, le futur satsang, la prochaine rencontre avec un grand Guru, ou encore le super voyage initiatique, est un détournement du mental.

Cela projette dans un hypothétique futur en évitant justement ce qui ce vit là dans l'instant.

Alors que ne plus rien attendre du tout pourrait bien être une voie radicale à ce retournement en Soi, à ce toucher de l'Être.

A chaque fois que j'ai été en acceptation entière avec ce qui se passait à l'instant, sans plus aucun espoir qu'il puisse y avoir autre chose dans "ma" vie que ce vécu, et je parle là d'une reddition totale, intense, sans stratégie, sans but à atteindre, on se donne alors à ce qui est là, quelque soit la situation, la scène jouée, et on ne vit que ça, parce que c'est le seul instant de la vie, il n'y en a pas d'autre et il n'y a rien d'autre à faire.... alors quelque chose cède et on s'ouvre sur l'Infini, sur l'Illimité, dans une intimité bouleversante.

Dans cette non attente on court-circuite le mental. Il ne peut plus s'accrocher à rien, et de cet espace ce déploie l'incommensurable Amour.

L'évidence s'installe : il n'y a rien à chercher ni à atteindre ni à attendre,  tout est précisément cet instant.

Cet instant là est unique.

En réalité on ne vit que cet instant.

Il est la totalité de qui on est réellement, tout ce qui est là en ce moment est sacré, tout cela est notre réalité.

Absolument rien ne peut être rajouté à Cela.

Et en même temps, cette attention intense du moment crée une brèche dans la mouvance de la vie laissant l'immobile Présence radieuse par Elle-même s'épanouir comme mille soleil débarrassée du nuage qui voilait sa splendeur.

le simple fait d'attendre autre chose que ce qui est là est un évitement de votre réalité intérieure. Vous êtes cela à chaque instant, à tout moment, en tout ce qui est. 

La bonne nouvelle c'est que c'est totalement gratuit, il n'y a besoin de rien d'extérieur, il n'y a rien à rajouter à ça.

Aucun acte héroïque n'est demandé.

On a pas à devenir un Saint.

Ni à se soumettre ou faire allégeance à quelqu'un de particulier.

La seule réelle reddition est de s'abandonner à sa propre essence naturelle en laissant Cela être.

Se rendre à ce que l'on est véritablement.

Et absolument tout ce qui est vécu dans l'instant nous parle de ça. Ce moment qui est l'unique instant de vie est le plus merveilleux et magique qui soit car il contient tous les possibles.

L'avenir nous sépare de notre sublime présence.

Alors que ce ne sera jamais demain.

C'est toujours maintenant ! 

Si il y a quelque chose à faire c'est être rien, et ainsi on est tout.

C'est dans cet anéantissement que nous nous embrassons d'éternité. Ça nous libère de toute dépendance à toute forme de religion et même de mouvement spirituel. Au contraire, il semblerait que la clef serait de se défaire de l'idée de se parfaire. Embrasser la totalité de l'instant comme étant la totalité de qui vous êtes. Et ce que vous êtes se révélera être tout ce qui est.

Puis au-delà de tout ce qui est, et tout ce qui n'est pas, s'installe une Paix indicible au milieu du chaos apparent du monde... 

Et on continue à jouer son rôle sachant que Cela se rêve ainsi."

 

Domiji

 

http://lavieestleplusgranddesguru.over-blog.com/

Domiji: "Se rendre à ce que l'on est véritablement. "
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 09:54
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 08:41


 

"Quelques adeptes du développement personnel ont été étonnés, à la lecture du dernier article de la semaine

passée, que j’oppose la spiritualité et le développement personnel.

Cette opposition, bien sûr, est formellement indéniable :

développer et détruire sont des contraires !

Toutefois, il faut impérativement replacer les deux processus dans leur chronologie traditionnelle.

Dans cette perspective, le développement personnel sert, en quelque sorte, de rampe de lancement à la spiritualité.

Certes, une rampe de lancement ne décollera jamais, et certaines fusées peuvent se passer de telles rampes...

mais d’autres leur doivent de beaux envols !

« La conscience est la graine du divin. Si vous lui accordez sa véritable importance, elle fleurira, elle deviendra divinité ».

Ces propos de Nisargadatta décryptent avec une limpide simplicité le mythe de la nativité chrétienne.

La conscience est la « graine du divin ».

A force d’être prise en considération, elle retrouvera peu à peu sa vraie place, centrale, dans la vie de l’individu, révélera ses qualités de Lumière et d’Amour, puis s’effacera devant l’Absolu.

C’est ce processus – atemporel en lui-même, malgré son apparent étalement dans le temps dû aux résistances de l’ego – que décrit le mythe chrétien, avec, pour point de départ, la nativité.


 

Noël annonce la possibilité d’un renouveau conscientiel, la naissance d’une perspective qui n’est plus celle de l’ego.

Dans l’étable de l’organisme psychophysique, malgré la lourde brutalité de notre « bœuf » intérieur et l’entêtement borné de notre « âne », est né le sentiment intense d’une présence centrale dont la nature n’appartient en rien à l’ego.

Le mythe chrétien attire notre attention sur le fait que l’enfant divin est « né non du sang, non de vouloir de chair, non de vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jean 1:13).

La graine de conscience appartient à Dieu.

Elle est spirituelle et se démarque radicalement de ce que la volonté de l’âme-sang produit habituellement dans ce domaine, comme par exemple les états non ordinaires de conscience obtenus à l’aide de techniques.

La Conscience Christ est spontanée.

Seul ce qui est de l’ordre de la spontanéité, c’est-à-dire de l’action-non-action, est christique.

Inversement, toute manipulation intentionnelle est antéchristique.

On pourrait dire que le Christ est l’état spontané de méditation, alors que l’antéchrist est la préméditation.

Cela étant, il est tout à fait normal que, pendant un certain temps, le spiritualiste juge salutaire d’aller chanter ou prier dans des temples, de faire du Hatha Yoga, de suivre une méthode de développement personnel, ou tout simplement de se cultiver et de se raffiner un peu.

Avant d’entamer le Chemin des trois roses conduisant à la dissolution de l’ego, il peut s’avérer utile d’avoir une personnalité digne de ce nom.

Nombreux sont ceux dont le mental immature ou perturbé est incapable de faire preuve d’assez de sens critique pour éviter les sectes les plus suspectes.


 

Nombreuses également sont les personnes névrosées pour lesquelles le spiritualisme devient un vecteur de dépersonnalisation prématurée et l’occasion de sombrer dans la psychose.

En cette époque orpheline de toute Tradition spirituelle, le pourcentage des patients d’hôpitaux psychiatriques dont les troubles présentent une composante mystico délirante avérée est énorme.

Il est vrai que la folie a de tous temps fait partie du décor « autour » de la spiritualité.

Toutefois, le conditionnement dispensé par une civilisation traditionnelle, grâce à sa structure psycho-sociale et à l’influence formatrice du mythe dans l’inconscient collectif, réduisait considérablement la fréquence et l’intensité des dérèglements névrotiques ou psychotiques lors des premiers pas dans le désert de la déstructuration.

On a vu, tout au long des derniers articles consacrés à la civilisation de l’Inde, que les grands concepts métaphysiques servaient, en quelque sorte, de moule aux structures sociales et culturelles.

Quelle différence entre nos sociétés modernes vouées à la seule satisfaction anarchique des ego, et les civilisations traditionnelles où tout, du langage aux comportements, de la structure familiale à l’organisation de la cité, de l’éducation à l’activité professionnelle, de l’alimentation à la sexualité, de l’art à la science, absolument tout rappelait constamment à l’individu la spiritualité potentielle en retraite dans le mythe fondateur !


 

Pour le peuple « qu’il faut maintenir dans son heureuse ignorance », un tel conditionnement favorisait grandement l’harmonie des rapports entre les ego.

Et pour le chercheur spirituel il assurait la mise en place d’une charpente mentale suffisamment souple et sereine pour aborder sans dommage et assister sans trop de douleur la naissance du Chrestos.

Avant cette naissance, avant la découverte en soi de la graine de Conscience, il n’est donc pas inutile de disposer d’une charpente.

Dans le mythe chrétien, c’est la raison d’être de Joseph, le charpentier.

La charpente psycho-mentale édifiée par Joseph, en tant que structure, reste sans doute de l’ordre du prémédité mais, au contraire des structures psychiques échafaudées par la magie de la religiosité, qui donnent naissance à de véritables fauves dans la jungle de l’affirmation de soi, celle-ci veut approcher au plus près du

« sans structure », du Vide, du Tao.

Elle veut en donner une idée, y préparer.

Pour cette raison, la charpente de Joseph, à l’opposé de la rigidité mentale, tire l’essentiel de sa force de la

souplesse et de la limpidité.

Seule une grande souplesse, intellectuelle et psychologique, permet d’attendre le jour du Seigneur qui «

viendra comme un voleur ».

Seule une parfaite transparence du mental est à même de prétendre à des fiançailles avec la matrice psychique vierge, sans structure, qui est représentée par Marie.

La phase préparatoire

La Tradition, depuis toujours, a distingué entre Joseph et Marie, ne serait-ce que pour mieux les marier.

Ces deux figures mythologiques correspondent :

 Pour Joseph : à la phase préparatoire où il n’est question que de développer la personnalité, de rendre le mental autonome, puissant, clair et souple.

 Pour Marie : à celui de la phase décisive où le limité, ayant atteint sa plénitude, se dissout dans l’illimité.

En Inde, l’ensemble des pratiques et des niveaux d’état de conscience correspondant à la phase préparatoire

est globalement appelé Dhâranâ.

Dans le cadre des systèmes de méditation, Dhâranâ englobe plus spécifiquement toutes les techniques de

concentration.

Le sujet observe un objet, extérieur ou intérieur, ce qui a pour effet de focaliser, de fortifier et surtout de calmer un mental dont la principale faiblesse était le vagabondage, l’excitation, la distraction perpétuelle.


 

Selon certains auteurs, les méditations sur l’attention, comme Vipassana par exemple, feraient partie de Dhâranâ.

Dhâranâ, l’attention volontaire n’est donc pas la véritable attention qui, elle, ne s’éveille qu’à la réalisation du Brahman.

Tant que l’attention n’est pas la conscience du Tout, ce n’est pas la véritable attention, ce n’est qu’une

concentration, une vision limitée dans son amplitude mais aussi dans le temps.

Poonja comparait d’ailleurs Dhâranâ, autrement dit la fonction Joseph dans le mythe chrétien, à « tenir la queue d’un chien ».

« Tant qu’on la tient elle est droite », ajoutait-il, « mais elle reprend sa courbure dés qu’on la lâche, car ce n’est pas la nature de la queue d’être droite ».

A cette première phase préparatoire, très imparfaite, succédait traditionnellement la survenue spontanée d’une seconde phase.

L’entrée dans cette spiritualité plus authentique est nommée « Dhyâna » en Inde, « Ch’an » en Chine et « Zen » au Japon.

Marie dans le mythe chrétien.


 

Selon Poonja, si la pratique de Dhâranâ est capable de conserver le mental calme, seul Dhyâna peut le détruire à jamais.

En fait, conclut-il, « Dhyâna veut dire qu’il n’y a ni sujet ni objet dans le mental ».

De plus, Dhyâna, l’état naturel de méditation, nous dit J.M. Varenne, est « le contraire de l’effort rationnel, puisqu’il ne déploie aucune stratégie, aucune technique, aucune discipline spécifique ».

C’est « l’action-non-action » du Taoïsme.

C’est bien Marie, le Vide plein de Grâce, la Conscience Vierge « sans sujet ni objet dans le mental ».


 

Habituellement l’ego place tous ses espoirs en Dhâranâ.

C’est la raison pour laquelle les techniques et systèmes religieux, ainsi que leurs représentants, sont devenus si importants dans l’histoire.

Mais, avec Joseph, le fiancé de Marie, les choses vont se passer un peu différemment.

Le développement personnel correspondant à Joseph n’est pas un développement personnel ordinaire.


 

Voyons ce que nous enseigne l’Evangile, à ce propos...

« Marie, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu’ils eussent habité ensemble » (Matthieu 1:18).

Avant que se réalise le désir du charpentier de voir les exercices spirituels ou les rites liés au mythe porter leur fruit, avant que le mental, assoupli et clarifié, puisse connaître l’union qu’il souhaitait avec le Tao, voilà que le fruit béni naît des seules entrailles de Marie, sans aucune participation de Joseph !

N’en déplaise à tous les ego spiritualistes qui s’enorgueillissent de leur appartenance religieuse ou se grandissent à l’aide de leurs pratiques, Joseph le charpentier ne peut engendrer le Christ.Et lorsque, perplexe, il se livre à ce cruel constat, sa première réaction est de rompre avec sa promise, d’abandonner la promesse spirituelle que représente Dhyâna-Marie.

Heureusement, un ange, c’est-à-dire une intuition messagère de l’Esprit, le convainc de consentir à l’Union prévue entre la discipline et la disponibilité.


 

A l’heure où Jésus, le « Je suis » dans l’existence, est conçu mais pas encore arrivé à maturité, beaucoup de maîtres spirituels conseillent au disciple de faire l’effort de la pratique, même si plus tard il sera temps de comprendre que l’effort de volonté personnelle n’a pas sa place dans la spiritualité.

Deux Voies, apparemment opposées, sont nées de ce paradoxe.

 Les adeptes de l’effort préliminaire ont fondé la Voie dite « progressive ».

 Et ceux qui privilégient d’emblée la spontanéité ont baptisé la leur « Voie abrupte ».

Il va sans dire qu’en présence d’un paradoxe de cette nature, de telles classifications n’ont guère de sens puisque les Voies progressives débouchent au bout du compte sur la spontanéité, et que les Voies abruptes se heurtent à l’impossibilité de faire l’économie d’un « minimum » de progressivité.

C’est précisément ce que Jésus va nous apprendre...


 

Jésus va poursuivre une activité de charpentier avec Joseph.

On pourrait s’étonner de voir Jésus, la pure Conscience non inventée, adopter le métier de charpentier.

Mais aussi longtemps que cette Conscience ne se révèlera que très indirectement au chercheur il ne sera pas temps pour Elle de s’occuper des affaires du Père.

Il ne saurait donc être question de modifier les choix et pratiques de l’ego.


 

Il existe toutefois une grande différence, entre Joseph et Jésus, en tant que charpentiers.

 Jésus est la Conscience assistant au spectacle de la pratique.

 Joseph est la pratique essayant en vain d’atteindre à la Conscience.

Tant que règne ce second cas de figure, le risque est grand de voir Joseph se transformer en Caïn qui cultive la Adamah dans l’espoir d’une récompense divine, et que l’errance à la surface cette terre psychique sanctionnera.

Fort heureusement, le Joseph du mythe de la nativité échappe à cet écueil.

En obéissant, malgré sa déception, à la nécessité divine d’épouser Marie, il permet au spiritualiste de passer d’un développement personnel plein d’espoirs, d’illusions et d’orgueil, à une discipline toute d’humilité.


 

Jusqu’à la fin, il y aura de l’orgueil.

Mais le passage de la religiosité au spiritualisme marque néanmoins un retournement de situation à partir duquel l’orgueil abandonne les gouvernes et n’aveugle plus totalement l’individu.

Au contraire, une fois détrôné, il commence à être observé, vu pour ce qu’il est.

Concrètement, lorsqu’un individu a utilisé toutes les ressources de son ego pour profiter au maximum du confort psychologique que lui offre la religiosité, lorsqu’il a épuisé tous ses moyens intellectuels et émotionnels pour donner du sens aux phénomènes et tenter de s’approprier la vérité, et qu’il constate le naufrage total de son entreprise, il ne lui reste qu’à se retourner vers cette pauvre chose ignorée de tous, bafouée par le monde et par l’ego, vers cette minuscule poussière qui est aussi « graine du divin » : sa conscience.

Et Marie est la fonction mythique présidant à ce retournement.


 

Seulement, pour être retourné de cette manière il faut que naisse l’humilité, il faut tout abandonner.

Tout, sauf l’amour du Sujet ultime, du Soi, un « amour sans objet ».

Beaucoup de gens ne comprennent sincèrement pas quel intérêt peut présenter la concentration sur la conscience.

Ils s’y essaient, pratiquent quelquefois avec leur bœuf et leur âne, mais sans résultat.

Joseph ne parvient pas à engendrer le Christ.

Pourquoi ?

Parce que la concentration volontaire n’est pas la méditation spontanée.

L’éveil relève d’un acte d’amour et non pas du résultat d’un exercice.

Au départ, c’est une grande lassitude mentale qui fait naître l’humilité, un immense dégoût émotionnel qui porte un coup fatal à l’orgueil et transforme fondamentalement la nature du désir.

Mais au bout de cet épisode dépressif, s’amorce le processus de la dissolution du moi dans un océan d’amour,vierge de toute relation duelle.


 

Durant tout le Chemin, de la naissance du Chrestos jusqu’à la crucifixion du Christos, l’orgueil du candidat à l’Eveil sera patiemment érodé par le flux et le reflux de cette mer pure de tout concept.

La vierge Marie, en tant que réceptacle d’une conception immaculée, au contraire du mental égocentré rempli de pensées et d’émotions impures, est une matrice psychique pure de tout concept et de tout désir.

La fonction Marie est une disposition à l’ouverture, à l’attention, à la disponibilité, en un mot : à l’amour, tout à fait à l’opposé du sectarisme ou du dogmatisme, deux tendances de l’ego pseudo spirituel qui croit savoir beaucoup mais ne sait pas aimer.

Marie, elle, est un état de non savoir.

Plus que quiconque, elle confesse, à l’instar de Paul, que « si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître ; mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de Lui ».

Marie est l’essence même du Vedanta de « l’au-delà du savoir ».

Elle ne veut rien savoir et

se contente d’aimer être.


 

Elle aime « Je suis » parce qu’en l’absence de savoir il n’y a rien d’autre que « Je suis ».

Et dans cet amour sans objet qui n’est autre que l’Unité, « Je suis » la connaît on ne peut plus intimement.

Alors, ainsi fécondée par le Spirituel, Marie engendre des Chrestos."


 

Bernard Klein


 

Bernard Klein (BK): "Joseph et Marie: Développement personnel et spiritualité."
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 08:40
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25 décembre 2018 2 25 /12 /décembre /2018 08:35

 

"Christ serait-il né mille fois à Bethléem, 


S'il n'est pas né en toi,

 

c'est ta perte à jamais."

 

Angelus Silesius


 

Citation du jour.
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24 décembre 2018 1 24 /12 /décembre /2018 11:00
Humour du jour.
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Mais aussi longtemps que nous cherchons le paradis, il est impossible de remarquer qu'il est déjà là."
                                                                                                                                         Richard Sylvester

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Relaxe toi, tu es déjà arrivé !

Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?        

                                                                                                                                              Ramana

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