"Une bonne part de la pratique spirituelle est de vous emmener au silence immédiat.
Lorsque vous posez la question :" Qui suis-je? ", si vous êtes honnête, vous remarquerez que le silence est là, d'emblée.
C'est que le cerveau n'a pas la réponse, alors, tout à coup, il y a un silence.
La question vous remmène à cet état de silence qui n'est pas fabriqué, où la pensée et la recherche de l'expérience émotionnelle correcte échouent."
Adyashanti
"Et quand tu es ainsi tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur, est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l’immensité de Dieu et son inaltérable splendeur. Le cœur pur est celui qui ne cesse d’adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l’éternelle innocence et à l’éternelle joie de Dieu. Un tel cœur est à la fois dépouillé et comblé.
Il suffit que Dieu soit Dieu.
En cela même, il trouve sa paix, tout son plaisir.
Et Dieu lui-même est alors toute sa sainteté.
Saint François d'Assise,
Extrait de « Sagesse d’un pauvre », d’Eloi Leclerc
http://sevimcan.blogspot.fr/
"Tu voudrais une complétude personnelle qui dure, mais dans le monde manifesté, qu’est-ce qui est permanent ? Y a-t-il une chose qui ne change pas dans le monde tel qu’on le vit ? Personne ne peut saisir l’expérience du permanent. Personne. Il peut y avoir une compréhension intuitive du permanent mais pas de saisie du permanent.
La complétude dont parlent les enseignements n’a rien à voir avec le quantitatif, ce n’est pas l’inverse du manque, puisqu’on ne peut rien lui enlever, rien lui rajouter. Cette complétude, c’est l’absence du questionneur, l’absence de celui qui veut la complétude, ce qui va générer de ce fait un sentiment stable tout à fait compatible avec le monde de l’impermanence, du mouvement, du manque.
On ne peut expérimenter que l’impermanence ou le relatif, qui est une vision partielle de l’absolu mais de même nature. En tant qu’individu, il n’y a pas d’autre but POSSIBLE QUE CELUI DE VIVRE LE RELATIF À 100%, TEL QU’lL APPARAIT. "
Daniel Morin
Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?
Ramana