"Le mystique est le plus ignorant des hommes : il sait qu'il n'y a personne, qu'il n'y a personne à l'intérieur de lui ou autour de lui. Et il sait que le reste est à peu près inconnaissable.
Quand le soi s'effondre, il y a alors plus de détente. Un maître dzogchen a écrit un livre dans lequel il dit en introduction : la détente est la clef pour découvrir sa nature de bouddha.
J'aurai aimé avoir dit cela.
Le bouddha l'a résumé ainsi : il y action mais pas d'acteur.
C'est tout ce dont on parle.
Il s'agit de voir directement que le soi n'existe pas.
C'est simple, c'est direct;
pas de passé, pas de futur; pas d'histoire ;
il y a simplement Cela.
Le soi est bon pour faire tout foirer; il se met en chemin de la vie; quand cela a disparu, quand on voit cela, c'est suffisant. Si c'est suffisant, c'est suffisant. Quand le soi s'effondre, on voit que c'est suffisant.
Dans cet effondrement du soi, on trouve l'amour inconditionnel, et cela c'est quelque chose que le mental ne peut rationaliser. Les mystiques décrivent cela comme le vide, mais ils le décrivent aussi en tant qu'amour inconditionnel. C'est tellement loin du mental.
Dans cet effondrement du soi; on voit que c'est vide.
Tout est un hologramme, un film, un rêve, un nuage qui traverse le ciel, un reflet sur l'eau.
Ces métaphores montrent que le monde n'a pas de substance.
C'est aussi plein d'amour, un amour inconditionnel, impersonnel, un amour qui n'a rien à voir avec vous ou moi en tant que personne.
Il n'y a pas de personne.
Cela semble être une personne, mais en fait c'est vide.
Et après, la vie continue."
Richard Sylvester