"Mais la croyance en quelqu’un qui posséderait cela était complètement tombée, et avec elle disparaissait toute confusion et toute notion d’effort pour devenir.
La Vie est. Il n’y a personne qui la vit. Ce n’est pas « ma » vie. Il n’y a pas de « moi » qui vit. Mais je suis la Vie. Ce « je » n’est pas un moi personnalisé.
Le jeu n’est pas pris sérieusement, mais continue d’arriver. Simplement, ce qui est su, c’est que quoiqu’il arrive, cela n’arrive pas à moi. Cela arrive dans, et en tant que ce que je suis.
Quand il est clairement reconnu qu’il n’y a eu que la croyance en un « quelqu’un », ce qui reste, c’est le vide. Il n’y a plus rien pour se raccrocher. Cela peut sembler terrifiant car c’est la Mort – la Mort de ce « quelqu’un ».
Chercher est simplement un jeu auquel on joue, jusqu’à la reconnaissance qu’il n’y a rien à trouver.
Il n’y a nulle part où aller. Il n’y a rien à chercher. Ce qui est recherché est dans la recherche elle-même.
Il n’y a personne à qui enseigner, personne qui enseigne et rien à enseigner. Cela est déjà connu. C’est déjà tout ce qui est. C’est déjà absolument parfait. Il n’y a pas de chercheurs, il n’y a pas d’êtres libérés. Il n’y a que des apparences.
Il n’y a rien à chercher, mais chercher est le jeu de la Vie.
Chaque chose est absolument ordinaire. C’est seulement la pensée et l’imagination qui en ont fait quelque chose de spécial. En réalité, il n’y a que la simplicité de la vie en tant que Vie.
Dans cette simple reconnaissance de la Vie telle qu’elle est, il n’y a plus de mots aptes à décrire ce qui est. Mais cela ne veut pas dire que c’est spécial. (…) Toute notion de spécial a disparu et ce qui reste est ce qui a toujours été – absolument rien !
Les yeux fermés, il n’y a rien. Il n’y a que la sensation ressentie dans ce rien. Ce rien est le vide dans lequel tout arrive. Ce rien est vivant. (…) Les yeux ouverts ou fermés, la trame de la vie est le néant vivant.
Tout est absolument parfait, exactement tel qu’il est maintenant. Je suis déjà complètement réalisé…
Pourquoi la Vie serait-elle autre chose que facile ?
C’est si simple que tout cela arrive déjà de soi-même !
Il ne peut jamais y avoir de mots justes pour la vie qui se manifeste. La non-dualité, l’Advaita, l’Eveil ou la Libération sont des mots longs qui sonnent bien pour désigner l’innocence absolue du non-savoir. C’est la Vie. Il n’y a pas besoin de mots pour la décrire puisque tous les mots et tous les non-mots sont déjà elle.
Tout est rien et le rien est Tout. C’est le paradoxe qui ne peut jamais être compris. Rien se manifeste en tant que Tout.
Même si je crois que je suis complètement non « illuminé », ce que je suis est toujours « l’Illumination » absolue.
Rien ne provoque la reconnaissance. La reconnaissance est la fin de la croyance en l’histoire.
Il n’y a rien de plus ou de mieux que ce qui est. Nulle part où aller. Pas d’échappatoire possible. C’est la Vie. C’est le Vivant.
C’est la nature de la pensée. Il n’y en a jamais assez, cela n’est jamais parfait. La nature de la pensée est d’être agitée, toujours en mouvement. Il n’y a rien de mal à cela. Il n’y a pas moins de liberté parce qu’il y a des pensées. (…) Elles naissent du néant et retombent dans le néant. En réalité, elles ne sont rien, apparaissant comme tout ou chaque chose, dans un jeu avec elles-mêmes.
Il n’y a pas de moi et il n’y en a jamais eu.
Ce qui connaît l’expérience est vide et ne dépend de rien. Il déborde d’Amour inconditionnel sans jamais avoir besoin de l’expérimenter."
Unmani Liza Hyde
"Je suis la Vie même
Le paradoxe absolu du Rien en tant que Tout"
Editions L’originel