"Voir, est l’accueil inconditionnel (l’évidence) de qui vous croyez être en cet instant: votre âge, votre race, votre sexe, votre corps physique, vos désirs, vos émotions, vos réactions, vos règles, votre opinion, vos reproches, la mélodie spirituelle dans votre tête, votre mépris pour certains, l’amour pour d’autres, vos certitudes intellectuelles.
Le personnage est incapable d’accueillir totalement, mais la résistance à «ce qui est» et sa compulsion à vouloir changer la réalité est incluse dans ce qu’il peut regarder. S’il résiste, c’est que des vieilles émotions persistent. Il espère en vain que les efforts qu’il fournit pour devenir de plus en plus «accueillant» lui permettront d’atteindre la fin du rêve d’individualité. Et cette fin de rêve d'individualité devrait ressembler, selon le personnage, à de «l'amour». Il serait intéressant de regarder quelle est votre définition de l’amour. Qu’en espérez-vous ?
Quand je parle de la fin du rêve d’individualité, je ne vous parle pas d’une progression graduelle qui mènerait à la victoire spirituelle du personnage, mais de la réalisation instantanée que ce personnage n’existe pas et n’a jamais existé. Le personnage qui semble progresser n’existe pas !
Donc ce personnage qui vous appelez «moi» ne vous mènera nulle part. Cette prise de conscience profonde, peut-être même inconfortable, révélera un espace neutre, un petit banc d’observation où vous pourrez constater que l’apparence du processus de dé-construction du personnage se fait sans vous, sans votre intervention. Vous en êtes le témoin vivant. Je vous invite donc à une attention lucide quoique désintéressée qui semblera vous demander un effort. Cet effort est une impression éphémère, ne la prenez pas pour la réalité.
Je vous invite aussi à constater à quel point il est facile de s’identifier à nouveau à celui qui regarde."
Betty
https://www.facebook.com/betty.quirion/?ref=py_c