"C'est quasi inévitable..."tous" ceux qui vivent l'expérience d'éveil, le constat fulgurant qu'être une personne n'est qu'un pan de la totalité et n'existe pas en tant que tel, de façon indépendante, en arrivent à la conclusion que c'est ça l'Un !! Cet espace sans moi porte beaucoup de qualités bienfaisantes....c'est tout à fait le contraire de la souffrance/lutte de vivre sa vie en tant que quelqu'un qui se croit séparé des autres et qui se bat pour tout et rien. C'est une paix....et c'est depuis ce point de paix, cet espace, que la vie est désormais appréhendée...j'avoue, c'est archi facile de se croire arrivé quelque part, de vivre en pensant avoir trouver l'Un, le Paradis, Dieu, etc...
Et bien sur on aura le genre de discours qui dit que juger n'est pas bien, que le jugement ne devrait plus se produire, que les émotions ne sont pas correctes parce qu'on ne regarde pas à partir du bon point, qu'on est dans la saisie, etc...:D .
...attention, la phrase suivante est à laisser murir...: Tant qu'il y aura saisie de l'état du non-moi, il y aura le vécu que l'Un est l'absence de moi!
L'Un n'est pas l'exclusion du rêve de moi !! L'Un n'est pas le résultat, n'est pas ce qui surgit à cause qu'il est découvert que moi/je en tant que personne n'est qu'un assemblage, une machine mentale. C'est tout le contraire !! L'UN ne rejette rien ! c'est un état qui n'en est pas un, situé dans un espace non existant, qui est la somme et en même temps la soustraction de tous les états. Après TOUT EST PERMIS !!
Quand il n'y a plus de problème avec des saisies ou pas, l'expression est libre! (et bizarrement les saisies ont majoritairement tendance à ne plus se faire). Ce qui a à être évacué l'est, rien n'est retenu! C'est comme c'est ! Ca peut être vulnérable, paisible, émotionnel, il n'y a pas de préférence, pourquoi y devrait-il en avoir ? Il n'y a pas de problème avec les rêves de nuit, on ne cherche pas, durant le jour, à faire en sorte qu'on doit les empêcher de se manifester, on s'en fou! et on s'en fou parce qu'on vit viscéralement qu'ils ne sont pas réels, qu'ils soient là ou pas n'est même pas de l'ordre de la moindre importance! C'est une belle analogie pour illustrer à quel point lorsqu'il est vécu et vu que le moi/je en tant que personne est vraiment vu pour ce qu'il est, point besoin de tenter de définir cet état comme LA chose, le retrait à préserver !!
C'est tellement facile et simple...L'Un n'est pas l'absence de saisies, c'est la totale liberté de saisies ou pas ! Et c'est cette totale liberté qui "fait le geste" de ne pas saisir...paradoxe mystérieux..."
Christine Morency