"C'est un simple déclic, pourtant immense. La conscience qui se retourne sur elle-même est un simple déclic. Si facile et immédiat que je m'étonne que l'hypnose à un personnage soit encore tant vécu ici et là autour de moi. Un leurre...
Il est impossible que l'éveil ne soit pas le lot de tous, déja, là. Car il est impossible que la conscience ne soit pas ce qu'elle est véritablement. Un déclic qu'elle refuse apparemment de faire, trop plongée dans son voyage séducteur de sensations, émotions, divertissements humains.
Se re-trouver en tant que conscience non identifiée est si simple. Un déclic minuscule, si minuscule qu'il peut être loupé complètement. Un déclic qui ne requiert rien, absolument rien du personnage, aucune action, aucune décision, aucun faire.
Que reste-t-il lorsque la conscience ne porte plus son attention sur les objets ? Que reste-t-il lorsque la conscience voit qu'elle n'est rien de tout cet apparat apparaissant en elle et qui s'extériorise apparemment à l'extérieur d'elle ? Où peut bien elle se retourner, vers où peut-elle bien regarder quand il ne reste aucune tentation à l'extérieur où mettre son attention ?
Ce déclic est simple. Lorsqu'il n'y a plus rien vers où le désir porte, la conscience retombe en elle-même. Au seul "endroit" véritable, sans lieu, sans temps, sans conditions, là où pourtant tout est véritable. Il suffit simplement qu'elle ne désire plus se nourrir de tous les bonheurs et malheurs de son propre monde.
Et ce simple petit déclic, cette retombée en soi, montre un véritable fossé de différences d'avec le monde vécu par la conscience hypnotisée dans son propre rêve.
Ce déclic, ce mouvement, ce geste, ce verbe, ce petit rien du tout qui ne bouge pas vraiment et qui pourtant est un gigantesque tsunami de changements....qui ne changent rien véritablement."
Christtine Morency
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