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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 08:23

J'ai réalisé que depuis plusieurs mois je ne recherchais plus rien, je n'attendais plus rien, mais ne me demandez pas ce que veut dire être réalisé car je n'en ai aucune idée !

Non, vraiment, je crois que ça ne veut pas dire grand chose "être réalisé" , nous sommes la vie qui se vit ainsi. Rien à ajouter à cela. Simplement je me laisse prendre par cette vie, en accord avec elle, je la laisse faire, je me laisse agir par elle. Et plus il y a ce relâchement de ma petite volonté personnelle, plus je vis en osmose avec ce qui est.

Certes il y a eu quelques instants d'Eternité ou la vision de l'Unité m'a bouleversée le cœur. Cela a définitivement clos le chapitre de l'illumination puisque cet Absolu d'Amour se dévoile en l'absence de la focalisation sur un individu distinct.

Bien que ce moi réapparaisse et donne l'impression de se débattre dans son aquarium, il ne peut plus se sentir séparé de ce qui se présente dans la vie de tous les jours. C'est à dire que je vis tout comme étant moi ! C'est peut être une autre forme d'identification ? Mais tout ce qui apparaît, je ne le perçois pas comme quelque chose de loin, mais faisant partie intégrante de ce que je suis. Je suis vivante de toute la vie qui se déroule dans ma sphère de vie ! Et bien sur cela n'est pas de tout repos...

Quand je suis dans la nature, je suis la nature, mais quand je suis avec une personne en souffrance, je suis la personne en souffrance... En fait c'est comme si "moi" je n'étais qu'un espace dans lequel se vit "l'autre", et tout se qui l'entoure. Mais je ne le regarde pas comme une vache regarde passer un train, je le vis tout en moi, je suis son corps, son émotion, ses pensées, sa douleur ou sa joie, son encombrement égotique et la légèreté de l'Être qui frémit à travers cet encombrement,... et tout le décor qui va avec. Mon absence permet à tout d'être. Pourtant, dès que la scène est vécue, cela se fond dans l'Immensité, ce mystère insondable qui fait que tout cela se produit. Je peux me sentir épuisée et meurtrie... puis cela s'efface comme un rêve sans consistance dans l'Espace illimité.

Je ne m'appartiens plus, c'est clair. et peut être que c'est cela la fin de l'illusion: le corps ne nous appartient pas, la vie qui anime ce corps ne nous appartient pas, et alors croire que quelqu'un ou quelque chose nous appartient apparaît comme le comble de l'absurdité.

Nous appartenons à la vie, et Elle dispose de tout ce jeu de mouvement selon son bon vouloir ! Non, je ne suis pas illuminée, je suis en amour avec la Vie, j'en épouse tous les mouvements, toutes les nuances, que ce soit le chaos d'une vieille femme en refus de céder devant l'inévitable, ou dans la somptuosité du déploiement de la nature, ou dans le Silence Insondable de ce qui est.

Mais plus je m'abandonne à la magie de la vie, plus Elle semble s'engouffrer dans ce petit rien du TOUT, sans que je sache dans quelle danse Elle va m'entrainer. Non seulement je suis émerveillée par Cette Intelligence, cette Puissance, cet Amour incommensurable, mais aussi je m'incline humblement devant elle et je la vénère : Tout devient fabuleux, sacré et précieux. Et, bien que cet Amour puisse sembler vous broyer le cœur parfois, Son exquise douceur vous guérit du rêve de ce monde, on a plus envie de rien d'autre que de danser avec Elle. De plus, Il y a une joie de l'Être à jouer avec lui-même...et une fraîcheur à se laisser surprendre par l'agencement de la vie, au lieu de toujours tout vouloir programmer, pour tout contrôler afin qu'il n'arrive rien...

Et si on laissait tout ouvert, pour qu'il arrive TOUT !

Décidément, non, la réalisation je ne sais pas ce que cela veut dire. Et je ne suis plus en quête de ça. Mais me laisser embrasser par la vie, et vivre tous les scénarios dans l'intensité de l'instant, oui, c'est être vraiment vivant de la vie de l'Etre.

Et vous savez quoi ? Là, maintenant, le cœur ouvert déborde de joie, enflammé d'amour jouissant pleinement d'être un mouvement de vie de la VIE.

Domiji

http://lavieestleplusgranddesguru.over-blog.com/2014/06/la-fin-de-la-recherche.html

En osmose avec ce qui est.

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