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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 08:50


"La représentation iconique de Bouddha nous le montre assis dans la position classique du lotus, en méditation. Cette image est censée évoquer le sens d’éternité vécu à l’instant où nous atteignons la nature plus profonde de notre être. Néanmoins cette image n’évoque pas un sens d’humanité, la posture d’un être humain réel, fait de chair et de sang. Mais dans l’histoire de Jésus, c’est comme si la rémanence qu’évoque en nous l’image de marque de Bouddha devenait un engagement très dynamique envers la vie.
La figure de l’histoire de Jésus la plus iconique, bien sûr, est celle de Jésus crucifié sur la croix. C’est très inhabituel pour le Dieu-homme de toute religion d’avoir comme représentation iconique une vision de souffrance et de mort – quoique bien sûr la crucifixion pave la voie à la résurrection.
Cette image nous lie en profondeur à notre humanité. Nous ne sommes pas cloués à des croix aujourd’hui – quelle bonne chose ! –, mais quelques décennies suffisent à de nombreuses personnes pour éprouver à leur façon un type de crucifixion. Cet élément tragique de l’existence humaine frappe chacun de nous – ces moments de la vie où nous nous sentons complètement débordés ou au bout du rouleau. Que nous voulions le reconnaître ou non, que nous nous en enfuyions ou que nous soyons engagés dans la spiritualité en un effort de transcendance, malheureusement, cet aspect tragique de la vie existe. 


Il peut prendre plusieurs formes : une maladie terminale, un parent qui perd un enfant, un enfant qui perd un parent, un mari qui perd sa femme, la mort d’un ami, une perte de travail, un divorce. Ce sont les moments où la vie se retourne pour nous mordre.


Il y a seulement deux certitudes à propos de la vie :

vous allez mourir un jour et, entre la naissance et la mort, vous ferez face à une tragédie.

Je pense que les gens associent le portrait iconique de Jésus sur la croix à un genre de tragédie : poussé au-delà de vos limites, lorsque s’effondre tout ce en quoi vous pourriez avoir cru, à un moment où rien ne vient à votre rescousse, où rien ne vient vous sauver, vous devez vous rendre au bout de l’expérience en dépit de tout.


Ultimement, l’on triomphe à faire face aux éléments tragiques de la vie. D’un certain point de vue, l’histoire entière de Jésus se lit comme une tragédie grecque, mais la beauté de l’histoire est sa façon de révéler ce sens d’éternité qui pointe toujours en pleine difficulté, cette divinité brillant à travers le treillis du temps et de l’espace.

L’histoire de Jésus possède une fin triomphante. Cependant elle est essentiellement tragique – pourtant, au mitan de la tragédie, brille le rayonnement de l’être éternel. La beauté de l’histoire de Jésus, c’est qu’il ait vraiment vu l’éternité tandis qu’il était sur cette terre ; il était l’éternité, l’être divin jusqu’à la moelle et dans sa substance. La divinité ayant une expérience humaine. 

Que nous l’ayons constaté dans notre propre expérience ou que nous nous y connections simplement intuitivement, une voie nous permet de ressentir cette divinité exposée dans le monde temporel. Il existe un sens de sa signification tout au long de la vie ; un sens de son rayonnement.


L’histoire de Jésus constitue une tragédie comme un triomphe. C’est pourquoi elle rejoint nos vies. En fait, le triomphe et la tragédie sont intimement scellés au cours de l’histoire entière de Jésus, dès le début jusqu’à la toute fin. Elle ne débute pas dans la tragédie pour terminer en triomphe ; ces deux éléments sont inextricablement entrelacés. L’histoire s’unit de façon nuancée à notre humanité et notre divinité.

Peu importe le réel cheminement du Jésus historique, ce dernier symbolise le mystère spirituel de chacun d’entre nous. Nous sommes tous l’être divin manifesté en être humain. Jésus représente le sens de l’éternité ressenti en nous tous. Quand nous regardons le parcours de nos vies, de l’instant de notre naissance au moment présent, chacun d’entre nous peut saisir intuitivement qu’un aspect de notre être est demeuré intact. Malgré tous les hauts et les bas, les transformations de la vie, quelque chose demeure comme il a toujours été. Mettre le doigt dessus, c’est amorcer l’expérience interne de l’éternité.

Sur l’entière trajectoire, de la naissance à l’enfance à l’adolescence, puis à l’âge adulte, nous changeons tellement, non seulement physiquement, mais aussi émotionnellement et intellectuellement ; pourtant une chose demeure inchangée. Ce sens de ce qui résiste est l’étincelle éternelle en nous. Au commencement, cela a pu être ressenti comme une intuition très subtile, presque incompréhensible, mais lorsque nous prêtons notre pleine attention à l’intuition ressentie de cette constance tout au long de notre vie, cette petite semence de luminosité divine peut alors commencer à se révéler et commencer à briller de plus en plus fort dans nos vies."



ADYASHANTI

 

 


https://www.facebook.com/divinepagaille/

Adyashanti: "Les moments où la vie se retourne pour nous mordre."
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 10:03
https://www.facebook.com/divinepagaille/photos/a.1690746944546468/2291437331144090/?type=3&theater

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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:24

 

"La dissolution de l'identification à une entité aux commandes de sa vie met fin à toute quête, à tout mouvement de fuite vers l'avant, et au désir compulsif de contrôler les situations.

Bien sûr, le conditionnement ne disparaît pas pour autant, et des réactions de défense ou de tentative de diriger les choses continuent de se produire. Mais elles ne se cristallisent pas. Elles sont très rapidement conscientisées et regardées avec amusement ou tendresse. 


 
   Les multiples aspects du psychisme ont une volonté propre et s'opposent souvent les uns aux autres, formant un système qui est sans cesse en quête d'équilibre. Ces aspects, tour à tour, se font passer pour le « moi », pour le centre de l'organisme corps-mental, afin de tirer à eux la couverture. Un combat se livre en permanence en nous entre diverses instances pour gagner la première place, et ce sont des énergies si puissantes qu'elles attrapent la conscience dans leurs filets.

C'est ainsi que le simple sentiment d'être devient ce que l'on appelle « l'ego » et se pare d'attributs, de désirs et de besoins, alors qu'en soi il est la plénitude même.

Le pur « Je suis » n'a besoin de rien, il est plein de lui-même.

Paradoxalement, plus on lui ajoute quelque chose, plus cela crée un sentiment de manque. 
 
   Mais l'ego est un mécanisme, ce n'est pas une entité qui serait au centre du psychisme.

Une telle entité n'existe que dans notre imagination.

L'individu est un système, un ensemble de parties, une somme de conditionnements. Une fois que ce mécanisme a été vu et compris, il ne peut plus y avoir de lutte contre lui.

On ne combat pas un ordinateur. On supprime certains programmes ou bien on effectue des mises à jour, mais on n'essaie pas de le soumettre, de lui faire lâcher prise, de lui faire réaliser qu'il n'est qu'un ordinateur et qu'il n'a pas de pouvoir personnel.

Cela n'aurait aucun sens. Il en va de même pour l'ego, le   « moi ».

Quand sa nature est profondément reconnue comme illusoire, tout combat contre lui s'arrête.

Il ne reste que la Vue.

Voir est la fonction de la Conscience.

Et la Conscience est pur accueil de ce qui est, sans jugement et sans préférence, car sans concept. 
 
   Les aspects du psychisme peuvent toujours entrer en action pour tenter de gagner la première place, mais cela ne fonctionne plus. C'est comme un mouvement qui s'élève et qui retombe, penaud. Car il repose sur la croyance en l'existence d'un centre de pilotage, et cette croyance, depuis la Vue, s'effondre.

Alors ces instances intérieures sont invitées, avec beaucoup de compassion et de gratitude pour leurs tentatives de prendre soin de l'organisme ou de le protéger, à s'en remettre en confiance à l'Intelligence et à l'Amour infinis de la Vie qui sait parfaitement répondre aux besoins du corps-mental.

Dans cette perspective, il est reconnu que c'est en réalité au sein de cette Présence aimante qui Voit, de ce « Je suis » rempli de lui-même, de cette plénitude intrinsèque et sans condition de l'Etre, que se trouvent la satisfaction et la sécurité recherchées par l'ego."

 

Suyin Lamour

 

http://suyin-lamour.fr/textes-en-ligne-c26106062/2

Suyin Lamour: "S'en remettre en confiance à l'Intelligence et à l'Amour infinis de la Vie."
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:23
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:21
Image-citation du jour.
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:10
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:07

 

"Question : Quel est le sens de la crucifixion?

 

Ramana: Le corps est la croix. Jésus , le fils de l'homme, est l'ego ou l'idée"je-suis-le-corps". Quand le fils de l'homme est crucifié sur la croix, l'égo meurt, et ce qui survit est l'Être absolu. C'est la résurrection du Soi glorieux, du Christ - le Fils de Dieu."

 

Ramana Maharshi

 

 Paroles essentielles, à paraitre chez Almora en mai 2013.

Citation du jour.
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 09:05
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 08:51

 

"Le mot « résurrection » vient du mot grec anastasis qui signifie « se lever après le sommeil, se poser dans l’espace, dans la hauteur ».

Ainsi, celui qui est ressuscité est celui qui est passé de l’état de conscience limitée à un état de conscience sans limite.

C’est pour cette raison que dans la tradition on dira que le Christ était ressuscité avant de mourir. Et lorsque saint Jean parle de « vie éternelle » cela signifie que la vie éternelle n’est pas opposée à la mort, qu’elle est avant, pendant et après la vie ; c’est la dimension d’éternité qui est au cœur de la vie.
Et c’est à cette dimension qu’il s’agit de s’éveiller, à ce non-né, non-fait, non-créé, à cette dimension de l’incréé.

C’est cela la résurrection. Aussi lorsqu’on dit que le Christ est ressuscité et que nous sommes appelés à la résurrection, cela signifie que nous ne sommes pas appelés à nous réanimer, mais à nous éveiller au cœur de notre finitude, à la dimension d’éternité, dimension que dans un autre langage on appellera l’Eveil…

Nous avons donc la liberté de nous ouvrir à la liberté ou de nous fermer ;

nous avons le choix entre l’ouvert et l’enfer.

En nous ouvrant au cœur même des conditions dans lesquelles nous sommes, en nous ouvrant à cet infini qui nous habite, nous entrons dans le monde de la résurrection. Dans toutes les traditions, le but n’est jamais la réincarnation mais l’Eveil, la résurrection, la délivrance du Karma. 

Dans l’Evangile de Philippe il nous est rappelé (logion 21) que la Résurrection (Anastasis) n’est pas une réanimation…L’Evangile de Philippe, à la suite du Christ, nous invite à nous éveiller dès cette vie à ce qui en nous ne meurt pas et que Saint Jean appelle la Vie éternelle. La vie Eternelle n’est pas la vie « après la mort », mais la dimension d’éternité qui habite notre vie mortelle, et à laquelle il s’agit de s’éveiller comme le Christ avant de mourir.


Par ailleurs l’apôtre Paul précise bien que ce n’est pas notre corps biopsychique qui ressuscite, mais notre corps spirituel « pneumatique ».

Qu’est-il ce corps dit « spirituel » ?

Ne se tisse-t-il pas déjà dès cette vie, à travers nos actes de générosité et de don ? Car la seule chose que la mort ne peut pas nous enlever, c’est ce qu’on aura donné. L’Evangile de Philippe insiste sur cette puissance du don, cette capacité d’offrande que le Soter (Sauveur) vient libérer en nous…" 

 

Jean Yves  Leloup

 

http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2014/04/12/29651216.html

Jean-Yves Leloup: "Nous avons le choix entre l’ouvert et l’enfer. "
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23 avril 2019 2 23 /04 /avril /2019 08:49
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Relaxe toi, tu es déjà arrivé !

Vous imposez des limites à votre véritable nature d'être infini, puis vous vous désolez de n'être qu'une créature limitée, ensuite vous mettez en œuvre des pratiques spirituelles pour transcender ces limites inexistantes. Mais si votre pratique même implique l'existence de ces limites, comment pourraient-elles vous permettre de les transcender ?        

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